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22 novembre 2019

Me Marie-Éveline Préville

Avocate retraitée

Cette publication fait suite à l’article « Transfert d’entreprise : les défis de la relève » dont nous vous invitons à en faire la lecture.


Lors d’un transfert d’entreprise, deux parties sont impliquées : le cédant, soit celui qui souhaite transmettre/vendre son entreprise, et le repreneur qui est l’acquéreur. D’un côté comme de l’autre, les défis sont multiples. Voyons la perspective du cédant.

À défaut de le répéter, ce processus est long et complexe et c’est pourquoi il est fortement recommandé de ne pas attendre l’heure de la retraite ni la venue impromptue d’une maladie quelconque. Le premier défi du cédant, c’est qu’il devra laisser progressivement sa place tout en apportant son soutien à celui qui se l’appropriera. Il doit accepter que le transfert ne soit pas une fin en soi, mais bien le début d’une autre étape. Ce cheminement personnel demande du temps.

Le second défi du cédant réside dans le choix de sa relève. Il doit s’assurer qu’elle s’agence bien à la culture de l’entreprise. Il doit voir la relève comme une évolution qui permettra à son entreprise de franchir une nouvelle étape. C’est à ce moment que l’entrepreneur devra se poser les questions suivantes : est-ce qu’il veut une relève interne ou externe? Veut-il que sa relève soit familiale ou qu’elle passe par ses employés, son équipe de gestion ou l’un de ses concurrents? Pour le cédant, c’est une réflexion importante, d’autant plus que le choix final doit être le bon, au risque de devoir rester plus longtemps que prévu au sein de l’entreprise.

Dans le contexte d’une relève familiale, il faut également que le cédant mette en place un conseil de famille. La raison est bien simple : la frontière entre les objectifs de l’entreprise et les aspirations familiales est souvent très floue. Le conseil de famille devient donc le forum qui permettra à ses membres de s’exprimer sur le transfert de l’entreprise et sur leurs attentes face au processus.

Le cédant doit également se préparer afin de bien planifier sa sortie sur le plan fiscal et s’assurer qu’il maximise tous les outils qui peuvent être mis en place afin de minimiser l’impact financier de la transaction.

Finalement, le cédant doit maintenir une bonne attitude tout au long du processus et de la cohabitation avec le repreneur. À ce titre, il doit :

  • Démontrer une grande ouverture envers le repreneur et ses idées;
  • Faire preuve d’humilité et être ouvert à la différence;
  • Être patient et tolérant quant à l’apprentissage que doit faire le repreneur;
  • Être prêt à déléguer graduellement ses pouvoirs et affirmer clairement devant les employés que le repreneur est le futur patron;
  • Vérifier comment les employés se sentent et faciliter la transition auprès des clients;
  • Finalement, pour lui-même, trouver une autre façon de se valoriser.

À RETENIR

Le transfert d’entreprise demande une bonne planification et une réflexion hâtive du cédant est nécessaire pour le bon déroulement du processus. Pour vous assurer de ne rien omettre dans les différentes étapes, n’hésitez pas à faire appel à un accompagnateur externe.


Au plaisir de vous conseiller,

Marie-Éveline Préville, avocate certifiée en transfert d’entreprise


Le contenu de cet article ne constitue pas un avis juridique de notre cabinet et ne peut en aucun cas engager la responsabilité de Ratelle, Ratelle & Associés S.E.N.C.R.L.. Nous vous invitons à communiquer avec nos avocats pour toute question relative au contenu de cet article en lien avec une situation particulière.